La Russie est le premier exportateur
de gaz au monde. Une activité qui lui permet d’avoir une certaine
influence sur l’ancien bloc soviétique, mais qui, dans une autre
mesure la rend tributaire des nations de l’est, notamment de
l’Ukraine. Du moins provisoirement.

Dans cette affaire, la Russie
soutenait la candidature de l’ancienne Premier ministre en 2010
lorsque celle-ci s’était opposée à son ancien collaborateur
Viktor Ioutchenko ainsi qu’au futur président Viktor Ianoukovitch.
Car la Russie avait intérêt à parier sur le bon cheval pour éviter
un nouveau conflit gazier avec l’Ukraine comme ce fut le cas en
2009. A cause d’un différend sur les prix datant de 2005, année
de la fin des avantages Ukrainiens sur les tarifs fixés par Gazprom,
la Russie a diminué le débit de ses gazoducs destinés à
l’Ukraine. Un débit moindre qui selon Moscou a été compensé en
« volant » le gaz naturel transitant par Kiev qui était
destiné au reste de l’Europe.

Un début de solution
Emmenée par la politique stricte et
indépendante (de la Russie) de Ianoukovytch, l’Ukraine a signé,
en octobre dernier, un accord avec la société allemande KWE pour
avoir un nouveau partenaire gazier. Le président de la société
ukrainienne Naftogaz espère même réduire ses importations russes
de 27% en 2013.
La vraie solution pour l’Ukraine
pourrait venir de la Chine et de sa technologie permettant de créer
du gaz de synthèse par gazéification du charbon (une méthode dite
écologique). Le président Ianoukovytch a d’ailleurs annoncé la
construction de cinq usines créatrices de gaz dès cette année.
Mais ces usines ont un coût, 3.5milliards d’euros pour l’ensemble
du projet, une somme que la chine est disposée à prêter.
Tout semble donc indiquer que la
Russie et l’Ukraine vont progressivement s’éloigner sur la
question du gaz, chacune cherchant à devenir indépendante l’une
de l’autre. Une indépendance fragile qui pourrait bien ne pas
durer longtemps si la Russie venait à revenir sur les accords de
2009 concernant les prix du gaz. Enfin si l'Ukraine n'arrive pas à
s'approvisionner suffisamment avec ses nouveaux fournisseurs le pays
risque de faire marche arrière et de revenir frapper à la porte de
son ancien partenaire.
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