lundi 28 janvier 2013


Le football: Arme de la diplomatie brésilienne



Depuis une bonne dizaine d'année le Brésil est vu comme un pays qui monte en puissance. Son poids dans la politique mondiale est croissant, comme en témoignent son leadership en Amérique du Sud,  son poids dans les négociations commerciales du Commerce , ou sa participation au G20 financier, sommet phare de la gouvernance mondiale de l’économie depuis 2008. Comme la promotion de l’image du Brésil, de sa langue, de sa culture et d’autres éléments de son identité est une dimension de son  rayonnement à l'echelle mondiale. Et parmi ces éléments identitaires brésilien, le football occupe le premier plan.






 Brésil et football sont intimement lié...  Personne n'a oublié  par exemple ces énormes joueurs tels Ronaldinho, Ronaldo, Roberto Carlos enchainant les exploits sous le maillot doré de la seleção ou bien cette rencontre entre le président de l'époque Lula et Barack Obama lors de la réunion du G8 à l’Aquila, au cours de laquelle le premier offre au président  des Etats-Unis d’Amérique un maillot de la sélection brésilienne, deux semaines après la victoire de la seleção brésilienne sur l’équipe des EtatsUnis en Afrique du Sud en finale de la coupe des Confédérations.

Comment ce sport est il utilisé par les acteurs de la diplomatie brésilienne pour participer à la diffusion des intérêts  brésiliens dans le monde  ?

Le brésil est depuis toujours un mastodonte  du football mondial. Le football peut être considéré comme un régime international, structuré par des règles, des normes, des identités   Apparu en Angleterre vers le milieu du XIXe siècle, le football s'est ensuite developper  sur tous les continents,   notemment par la voie des mers. Ce sont les marins anglais qui ont popularisé en premier la pratique du sport roi  lors de leur passage dans les différents ports qu'ils fréquentaient, ce qui explique pourquoi les premiers clubs de football créés en dehors de l’Angleterre l’ont étés  principalement dans les villes portuaires,  comme Le Havre ( dédicace au havrais) en France, Bilbao et Barcelone en Espagne, Boca Juniors en Argentine.

La diffusion du football est quelque  lié a l'histoire des relations commerciales de la Grande-Bretagne, puis des autres pays  européens colonisateurs. C’est ce qui explique la  forte présence du football en Afrique ou en Amérique Latine, néanmoins le football s'est développé plus tardivement  en Asie .

La conquête du monde du football s’est faite par les ports, les chemins de fer, les autobus, et enfin la télévision. Et aujourd’hui c'est un  véritable empire universel, avec ses stars , ses particularités et son mode de fonctionnement .

On compte environ 270 millions de joueurs de foot en 2006, soit 4% de la population mondiale
Si l’on se penche sur la géographie du football, c’est en Europe que l’on rencontre le plus grand nombre de joueurs professionnels (60000, soit un professionnel sur deux dans le monde), et le plus grand nombre de clubs (202000), tandis que le plus grand nombre de joueurs amateurs se trouve en Asie (52 millions) et en Afrique (34 millions). Ceci s’explique par l’ancienneté du football dans les sociétés européennes, mais aussi par l’existence d’une économie, d'un marché du football.

 Le football est structuré à l'echèlle mondiale par une fédération internationale, la FIFA  crée en 1904 à l’initiative de la France. Structure hiérarchique, la FIFA regroupe 208 membres. On y retrouve des territoires comme les Bermudes, les Iles Féroé, Aruba, HongKong, la Palestine et la Nouvelle Calédonie, qui ne disposent pas pourtant  d'une vraie souveraineté nationale, mais ont une sélection nationale.

La FIFA joue un rôle majeur, car elle détermine les règles et les normes du football,par l’International Board, les « maîtres du jeu », qui par exemple s’opposent à l’utilisation de l’arbitrage vidéo. Enfin, elle organsise depuis 1930 la Coupe du Monde, qui oppose les sélections nationales de football et constitue le second plus grand évènement sportif mondial après les Jeux Olympiques, avec des audiences  qui ne cessent de se  développer depuis 1986, passant de 13,5 milliards de téléspectateurs à 26 milliards en 2006.

À l’échelle régional on trouve des confédérations regroupant les fédérations nationales, mais ne respectant pas toujours les limites géographiques. Par exemple Israël fait partie de l’UEFA depuis 1994, l’Australie fait partie de l’AFC et le Guyana et le Surinam, pourtant pays sud-américains, sont affiliés à la CONCACAF. Ces anomalies géographique s’expliquent par des facteurs politiques et économiques.  Israël est dans un contexte régional marqué par l’hostilité de ses voisins, ce qui l’a poussé à se rapprocher de l’Europe. 

Pareil pour certains Etats dont l’appartenance à l’Europe est discutée (Turquie, Russie, Georgie) et qui font partie de l’UEFA,  et ce pour des raisons principalement économiques, l’Europe offre logiquement de meilleurs   sponsors et  donc de recettes.

Qu'on le veuille ou non, le football est l’un des derniers endroits où la fierté nationale peut s’exprimer.Il est un facteur d’unité nationale, ou bien de revendication d’une identité spécifique, comment oublier le " BLACK-BLANC-BEURRE" tant porté aux nues après le mondial 1998. Par exemple le Royaume-Uni est un Etat, mais il existe une équipe anglaise, écossaise, galloise, nord-irlandaise. De même en Espagne, le club de Bilbao a longtemps été réservé aux joueurs d’origine basque, il existe une équipe de " Catalogne". 

Certains pays ont eu une sélection nationale avant d’obtenir leur indépendance, par exemple l’Algérie, d’autres ont demandé leur adhésion à la FIFA avant leur adhésion à l’Onu, comme par exemple la Croatie.

Le football est donc à la fois un enfant de la mondialisation et un facteur de mondialisation, en faisant du produit football une vraie entreprise de style CAC40 , qui gagne des parts de marché en Chine ou au Japon. Le football est enfin un moyen sans précédent d’accès à l’universel. 

Les grands événements comme la coupe du Monde rassemblent des milliards de spectateurs (2 milliards pour la finale  de la coupe du Monde France-Brésil de 1998,  26 milliards  de spectateurs en audience cumulée pour la coupe du Monde 2006 en Allemagne). 

Les visages locaux, représentés par le club de la ville ou du quartier, ou nationales, représentées par leur sélection nationale sont ainsi une vitrine sur le monde. C’est un  véritable facteur de notoriété pour les joueurs,mais également pour les pays victorieux. Et le Brésil occupe une place particulière dans cette géopolitique  en raison de sa domination  sur ce sport depuis plus d’un demi-siècle.

Le football a été importé au Brésil par les marins anglais des  de 1872 à São Paulo, qui  s’est répandu ensuite  dans tous les pays d’Amériques latine, grâce aux chantiers ferroviaires, qui ont permis de faire découvrir les règles de ce nouveau sport. Peu à peu, le football s’est érigé en  véritable institution nationale et en un sport admiré et pratiqué par les couches populaires. Il a en effet permis à de nombreux noirs brésiliens de sortir de la misère, 
. Par exemple l’ascension sociale permise par le football représente ainsi pour beaucoup de jeunes brésiliens défavorisés du Nordeste un espoir de monde meilleur. La fédération brésilienne de football est créée en  1919 et devient professionnel en 1933. D’abord limité aux championnats régionaux, en raison de l’étendue du territoire brésilien, les meilleures équipes du pays s’affrontent seulement depuis 1971 au sein d’un championnat national de haut niveau.L’importance du Brésil dans le football mondial apparaît en 1950, lorsque le Brésil accueille la Coupe du Monde. Malgré l’échec traumatisant en finale face à l’Uruguay, les footballeurs brésiliens adoptent des techniques spécifiques de jeu faits de dribbles spectaculaires, qui  huit ans  plus tard leur apportent la consécration en Suède. Depuis, le Brésil est le seul pays à avoir remporté  cinq titres de champion du Monde, en 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002 devant l'Italie 4 ( 4 titres) .

 La Seleçao a participé à toutes les phases finales de coupe du monde et terminé 7 fois deuxième. Entre 1994 et 2008, le Brésil a été désigné 11 fois équipe de l’année par la FIFA. Au  niveau sportif, le Brésil est donc en position hégémonique sur le football. Témoin de cette influence,  c’est le brésilien, João Havelange président de la FIFA entre 1974 et 1998 et qui a permis au football de se développer, en créant de nouvelles compétitions comme la Coupe des Confédérations, ou des compétitions féminines et juniors. Il a également permis une ouverture de la coupe du Monde aux pays d’Afrique et d’Asie, en augmentant le nombre de participants à la compétition, de 16 à 32 aujourd’hui.

La qualité du football brésilien est révélée par l’ampleur des transferts concernant les joueurs brésiliens dans le monde, très récemment la plus grosse somme perçue par un club brésilien a eu lieu, Lucas Moura du São Paulo FC s'est engagé avec le Paris SG pour un montant de 43 Millions d'euros. Les footballeurs brésiliens sont effectivement présents sur tous les continent, témoignage de la bonne réputation du football brésilien. 
Dans le monde du football  le Brésil jouit donc  d’une position quasi d'hégémonique.

Il est une superpuissance du football, mais une superpuissance acceptée et admirée. Il est suivi de l’Europe occidentale, puis du reste de l’Amérique Latine. L’Afrique apparaît comme une puissance émergente dans cette hiérarchie du football et l’Asie comme un marché en devenir. 

Le brésil à travers son beau football, ses joueurs spectaculaires, nous renvoient l'image d'une nation très puissante et développé  On se rend compte à quel point le sport roi qu'est le foot nous ouvre vers des autres horizons, et à quel point il peut influencer l'image d'un pays.. Depuis toujours le Brésil est  le roi du ballon rond, en attendant de trôner un jour sur le trône politique du monde. Et dire que la prochaine coupe du monde a lieu au Brésil, on rêverait presque d'y aller.

Dugarry est il anti PSG ?



Christophe Dugarry
 Christophe Dugarry, nous aura une fois de plus éblouit  dans son genre.  Ses commentaires de consultant  lors du match PSG- Lille étant, une fois de plus, mis en accusation par amateurs du Psg. A en croire certains, Dugarry est un anti parisien.  Et ce n'est pas sa prestation de hier qui va décourager ses détracteurs.. Au contraire ! 

Comme sur le terrain à l'époque Christophe Dugarry,  est un objet d’éternel débat. Il a succédé au légendaire Jean-Mimi Larqué en tant que sujet de conversation chez les amateurs de football. Que lui reproche t'on ? Ce que l'on reproche à Duga  est du même ordre que celui qui était fait à Larqué lors des grandes heures du tandem qu'il fesait avec Thierry Roland. Dugarry a ses vilains petits canards, ses têtes a claques, ses clubs préférés et nourrit une petite rage à peine cachée pour le PSG. Loin d'améliorer son travail, il aurait même une fâcheuse tendance à les aggraver, ruinant  sa crédibilité. 

Alors qu'au début du match , Duga vantait les qualités de Paris.   "Duga" s'est encore une fois, au cours de la rencontre de plus  en plus mis en valeur, tout au long du match PSG-Lille, insistant lourdement sur l’éventuelle erreur d'arbitrage qui occasionna le refus d'un but à Lille, histoire de pointer combien le PSG était avantagé dans l'affaire. Alors, que quand c'est le PSG qui subit une injustice, mr Duga n'est plus là.  Duga, aurait pu être un pas trop mauvais consultant de football, si il gardait sa neutralité .. Qui est quand meme une des bases du journalisme. Alors que doit on 'attendre  d'un consultant de football ? 

Alors combien de  de matchs sont-ils entachés de commentaires incompréhensibles, ennuyeux, jargonnants et paralysés par la peur de se fâcher avec la grande famille du football ? On se souvient du gros Pierre Menès tres critique vis a vis de Carlo Ancelotti, qui d'un seul coup se met à l'amadouer en publique sur le plateau du CFC. Un jour on aime , un jour aime pas tel joueur... Oui le monde de consultant, c'est un monde a plusieurs facettes .


Lors de Bordeaux-Psg la semaine dèrniere

 "Les Parisiens ne se sont pas créés une occasion, c'est incroyable, incroyable ! Regardez Sakho sur ce ballon. Où sont les solutions ? Il n'y a pas une possibilité, il n'y a que des joueurs statiques...". Pas de chance, Duga. Il n'en fallait pas trois secondes de plus à Lucas Moura pour qu'il offre sa première passe décisive à Zlatan Ibrahimovic... qui trouve le chemin des filets sous l'enthousiasme du public. Du coup, le champion du monde 1998 en rajoute encore, probablement conscient de devoir justifier ses critiques envers le club de la capitale : "Ancelotti  il est pas rassuré pour autant", puis minimise carrément le geste du Suédois : "il a un petit peu de réussite parce qu'à aucun moment il regarde la position de Carrasso".

Il n'en fallait pas plus pour faire le buzz sur  les réseaux sociaux contre le consultant de Canal+. Et les reproches des amateurs comme des leaders d'opinion du football sont fondés autour du même constat, à savoir l'incapacité manifeste de Christophe Dugarry à être impartial avec les Girondins de Bordeaux. Pour rappel, l'ex-footballeur a évolué au sein du club bordelais entre 1988 et 1996 puis entre 1999 et 2002, d'où son amour profond pour cette équipe. Mais le  véritable problème n'est pas sa passion, mais  son anti-parisianisme exacerbé . 




http://www.leparisien.fr/psg-foot-paris-saint-germain/christophe-dugarry-je-ne-suis-pas-antiparisien-27-01-2013-2515927.php


Et vous qu'en pensez vous ? Selon vous Christophe Dugarry est il anti parisien ?


Andry Ratsimanohatra





dimanche 27 janvier 2013

Enquete sociologique de l'épicerie Agoraé


L'épicerie solidaire ou sociale est une structure souvent de petite taille qui doit permettre d'apporter à certaines personnes en difficulté économique et sociale une aide alimentaire. Les épiceries solidaires répondent à une échelle moindre à un besoin croissant de la population face à la précarisation. L'épicerie sociale a également vocation à mettre en avant les relations sociales, elle a l'ambition de « resocialiser » certaines personnes qui vivent en marge de la société. Les rapports humains sont privilégiés. Face au constat de la paupérisation grandissante des étudiants, identifiée par les associations du réseau de la FAGE, une réflexion a été menée pour apporter une solution complémentaire aux dispositifs déjà existants. C'est ainsi qu'est né le projet Agoraé qui signifie: Agora étudiante. Le projet Agoraé consiste en la mise en place d'épiceries solidaires sur les campus pour permettre aux étudiants en difficulté d'accéder à une alimentation saine et équilibrée tout en créant un lieu de rencontre et d'engagement citoyen.

Nous avons réalisé une étude sociologique dans cette épicerie sociale pour voir quel regard les usagers portent sur leur épicerie sociale. Avec un échantillon de 6 étudiants interrogés (3 étudiants et 3 étudiantes) inscrits à l'Agoraé. Les interviews ont été réalisées sur place à Villeurbanne. Les étudiants faisaient leurs achats et nous rejoignaient dans une salle située derrière l’épicerie.

Êtes-vous satisfaits de la variété des produits?

Presque la totalité des personnes sont très satisfaites de la variété des produits de l’épicerie. Cela témoigne de l'importance de l'investissement de l'épicerie Agoraé qui est déterminée à proposer à ses usagers un accès à des produits variés moyennant une faible participation financière. C'est grâce à cet investissement que Pablo (espagnol de 26 ans, étudiant en Master1 d'électronique automatique)  nous explique « qu'il se fournit presque exclusivement à l'épicerie hormis pour les fruits et légumes ». S'ils ne consomment pas tous exclusivement à l'épicerie, ils sont nombreux à dire que la variété des produits proposés les a surpris, qu'ils sont très satisfaits d'acheter des produits qu'ils n'auraient pas pensé pouvoir consommer dans une épicerie sociale.

Vos pratiques alimentaires ont-elle changé depuis que vous consommez à l'épicerie sociale?

Au niveau des pratiques alimentaires, deux personnes sur six n’ont rien changé. Consommer à l’épicerie a donc un impact ,certes parfois léger, sur leur manière de consommer. Ainsi Justine (20 ans, étudiante à l'Ufraps) déclare: « Je ne déjeunais pas avant mais aujourd'hui oui ». Elle explique ce changement dans ses habitudes alimentaires par la qualité des produits qu'elle a pu acheter. De même Emilie (18 ans, en première année de droit) a été surprise par la qualité des produits proposés à l'épicerie. Depuis elle explique consommer « des produits bio » de l'épicerie. Si toutes les personnes interrogées n'ont pas autant bouleversé leurs habitudes alimentaires, elles sont toutes unanimes pour dire qu'elles consomment mieux qu'avant.

Qu'est-ce qui vous satisfait le plus dans cette épicerie sociale? Le prix, le choix, la qualité des produits?

Le prix est ce qui satisfait le plus dans l’épicerie. Environ 66% des étudiants interrogés regardent en priorité leur budget. Il n'est pas étonnant de constater que le prix est ce qui satisfait le plus tous les usagers de l'épicerie sociale. A l'Agoraé les produits sont ,en moyenne, vendus 20% du prix usuel. C'est dire si la consommation à l'épicerie permet de réaliser des économies importantes. Le choix et la qualité sont donc relégués à une moindre importance mais le fait que deux personnes sur six les mettent en avant montrent l'intérêt accordé à ces domaines. De plus si le prix satisfait autant les clients de l'épicerie sociale, c'est qu'il est accompagné d'un choix et d'une qualité des produits à la hauteur des attentes des consommateurs.

A quelle fréquence venez-vous à l'épicerie?

Environ 33% des personnes interrogées se rendent moins de 2 fois par semaine à l’épicerie et ceux qui y vont moins de 2 fois par mois représentent 33% également. Ce sont des résultats très variés car la question est subjective à chacun. Chaque individu trouve son propre rythme de venues à l'épicerie. On s'est aperçu que les personnes interrogées avaient une idée claire et bien définie de leurs venues à l'épicerie, c'est à dire qu'elles avaient trouvé une certaine habitude de consommation à l'épicerie. Ces mêmes personnes assurent que fréquenter l'épicerie sociale leur a permis de mieux structurer et surtout gérer leur budget. La régularité de leurs achats leur permet de mieux s'y retrouver à la fin du mois.

L'étude que nous avons réalisée peut nous amener à tirer quelques conclusions bien que l'échantillon ne nous permette pas de proposer une analyse globale et pertinente à l'échelle de toute l'épicerie sociale. Les personnes interrogées sont d'abord sensibles au fait qu'elles bénéficient avec l'épicerie sociale d'une aide précieuse au quotidien. Ensuite ils sont majoritairement d'accord pour dire que l'épicerie sociale a changé leur mode de consommation. De plus l'ambiance de l'épicerie et les relations amicales qu'ils ont nouées avec les gérants fait l'unanimité, preuve que l'épicerie sociale n'a rien de stigmatisant pour eux. Enfin ils sont pour la plupart très satisfaits des marchandises proposées, au niveau du prix notamment mais aussi au niveau de la qualité. En bref même s'ils ne se sentent pas « privilégiés » outre mesure, ils reconnaissent avoir de la chance de bénéficier d'un tel dispositif. La plupart d'entre eux seraient même prêts à rendre la pareille en s'investissant davantage dans la vie de l'épicerie.

Un site dédié à la présentation en détail d'une épicerie sociale:
Un article sur EPISOL, une épicerie sociale et pédagogique:
http://www.cairn.info/revue-empan-2006-4-page-78.htm

mercredi 23 janvier 2013

Un observatoire sur la dépendance: une première en France

image fr.fotolia.com
La population âgée de 75 ans et plus ne cesse de croitre en France et en Rhône-Alpes. Ce vieillissement de la population a accru le risque-dépendance. L'association lyonnaise CRIAS mieux-vivre fait partie des six membres du comité de pilotage de l'ORAIDA (Observatoire régional des actions innovantes sur la dépendance et l'autonomie). L'ORAIDA est le premier observatoire en France dédié aux actions innovantes sur la dépendance et la perte d'autonomie. Zoom sur un projet inédit et ambitieux.

Sur la base d'une enquête de l'INSEE (Handicap, incapacité, dépendance) parue en 2000, des estimations régionales du niveau de dépendance ont ainsi pu être évaluées. En Rhône-Alpes, on constatait que 2,7% des personnes âgées de 60 à 79 ans, soit environ 134 000 personnes, étaient dans une situation de dépendance. 6000 de ces personnes étaient même décrites comme fortement dépendantes. Aujourd'hui on dénombre près de 1,2 millions de personnes âgées concernées par la dépendance dans le pays. C'est dire si la dépendance constitue aujourd'hui un enjeu majeur à l'échelle nationale. C'est d'ailleurs dans cette optique que s'est tenu le 6 mai 2011 un grand débat sur la dépendance en Rhône-Alpes. En présence de Madame Marie-Anne Montchamp, alors secrétaire d'État auprès de la Ministre des solidarités et de la cohésion sociale et de Madame Nora Berra, alors secrétaire d'État auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, de nombreux partenaires (directeurs d'établissements, représentants des usagers, élus, organismes de sécurité sociale, de prévoyance, de retraite...) se sont réunis pour « approfondir la réflexion sur le parcours de la personne en perte d’autonomie ». Les premiers ateliers se sont tenus le 9 novembre dernier en présence de Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l'autonomie. Eric Bondar, responsable information et communication à l'association CRIAS mieux-vivre, nous dit tout sur l'observatoire et son fonctionnement:

Comment s'organise tous ces acteurs dans le fonctionnement de l'observatoire?

"Le but de l'observatoire est de repérer des porteurs d'actions innovantes (ex: transport à la demande pour les personnes âgées) . Il y a donc un travail préalable d'information et de communication pour faire connaître l'ORAIDA. C'est la mission de veille d'information confiée à CRIAS mieux-vivre: recensement et appel à projets dans une base de données et recherche documentaire et logistique. C'est la première des étapes dans le processus de travail en amont de tous les acteurs. Le reste des membres du comité de pilotage assure la définition d'un thème annuel, (En 2012, Comment aider la personne en perte d'autonomie à exercer sa liberté de choix ?) contrôle le bon déroulement des travaux engagés, définit des partenaires pertinents et s'assure de l'atteinte globale des objectifs. Le pilotage de l'ORAIDA est confié en priorité au CRSA Rhône-Alpes et à la commission de coordination des politiques publiques médicosociales de l'ARS pour permettre une meilleure proximité avec les professionnels du secteur. Un rapport annuel d'activité doit faire le point sur les réponses apportées à la problématique proposée par le comité de pilotage".

Comment se traduit le travail en amont ,une fois terminé, sur le terrain?

"Tous les acteurs se réunissent lors d'une demi-journée de travail avec différents ateliers (trois au maximum) où les actions innovantes (cinq sont sélectionnées au préalable) sont discutées une dernière fois. On y retrouve une cinquantaine d'acteurs en général répartis en groupes de travail. Les porteurs d'action se présentent devant une sorte de jury composé d'élus, directeurs d'établissement, professionnels de terrain et représentants d'usagers en vue d'une potentielle mise en pratique des innovations: c'est l'organisation de la controverse. Concrètement les 3 ateliers organisés doivent acter des innovations à réaliser: un exemple, l'atelier intitulé « Préserver le lien social par la relation intergénérationnelle » a été porté par une association grenobloise DIGI (domicile inter générations isérois). Cette association a voulue développer le concept d'habitat intergénérationnel. L'ORAIDA a validé le projet et a assigné un directeur d'OVE (observatoire de la vie étudiante) et un professeur en gérontologie pour superviser la mise en place du projet .L'habitat intergénérationnel a ainsi pu permettre de générer des économies non négligeables à la sécurité sociale et notamment à des organismes comme le CROUS ou la CAF".

www.criasmv.asso.fr/
http://www.ars.rhonealpes.sante.fr/fileadmin/RHONE-ALPES/L_ARS_Rhone-Alpes/Relations_presse/Dossiers_de_presse/20120620_DP__ORAIDA.pdf
http://www.ars.rhonealpes.sante.fr/fileadmin/RHONE-ALPES/L_ARS_Rhone-Alpes/Relations_presse/Communiques_de_presse/20120626_SICOM_CP_LancementORAIDA.pdf

Thomas Courtade

lundi 21 janvier 2013

Le Brésil au défi des J.O


 En 2016, Rio de Janeiro accueillera les Jeux Olympiques. La plus grande compétition sportive aura donc lieu pour la première fois en Amérique du Sud, sur la terre de la présidente Dilma Rousseff. Un très gros pari qui peut permettre au Brésil de gagner encore un peu plus en crédibilité sur la scène internationale. Mais un pari qui semble aujourd’hui mal engagé.
Le logo des Jeux Olympiques de Rio
Aujourd’hui Rio soulève de nombreuses inquiétudes, la plus importante étant celle des infrastructures. Des complexes sportifs gigantesques, ainsi que de nombreux logements et des moyens de transport qui doivent être construits dans des délais très brefs sous peine d’accueillir le reste du monde dans un immense chantier. Les observateurs prévoient l’arrivée d’un million de touristes que la ville est, pour le moment bien incapable de loger. La mairie et l’État de Rio ont donc pensé à amarrer d’immenses bateaux dans le port destinés à accueillir les médias et les touristes. Une solution de repli originale mais peu en phase avec l'esprit des Jeux.
Alors certes tous les quatre ans l’éternel débat sur les délais de construction est remis sur le devant de la scène,et au final tout est généralement prêt à temps. Mais ce qui change par rapport aux précédentes éditions c’est la crédibilité de l’hôte. En 2004 à Athènes la Grèce mettait en avant son histoire sportive et le fait que le pays soit le créateur des Jeux Olympiques. Quatre ans plus tard, Pékin a fait étalage de sa puissance en offrant des complexes sportifs hors du commun, tout le monde garde à l’esprit le « nid d’oiseau » et le « cube d’eau ». Enfin l’an dernier c’est toute la planète qui s’est enthousiasmée à Londres autour de l’organisation anglaise et de sa rigueur. Mais en 2016, Rio aura la lourde tâche de supporter les espoirs d’un pays et de tout un continent.Une pression qui doit servir à montrer aux pays "développés" que le Brésil n’est plus un pays pauvre en retard économique mais une vraie puissance avec qui il faudra compter.
En août dernier le CIO mettait la pression sur Rio en lui redemandant de boucler son budget de 17 milliards de dollars. Une alerte qui ajoute encore des doutes quant à la capacité du Brésil à organiser un tel évènement  Dans l’émission C dans l’air sur france 5 du 14 août 2012, les Brésiliens interrogés dans les différents quartiers de Rio n’hésitaient pas à mettre en avant leurs inquiétudes. Beaucoup redoutaient que, comme à Pékin en 2008, il soit créé un Rio de façade pour les touristes et que les quartiers pauvres soient simplement cachés .Pourtant si Rio De Janeiro va recevoir cet évènement c'est bien grâce à la politique de modernisation des quartiers pauvres, «Rio a présenté un dossier très solide, qui donne l'occasion à la ville, à la région et au pays, de mettre en application ses ambitions pour le futur.» confiait Jacques Rogge, président du CIO, dans la foulée du choix de la ville olympique. Des ambitions qui passent évidemment par la résolution du problème de la drogue dans les favelas, une guerre entre l'armée et les trafiquants. Des conflits sanglants qui mettent en avant la difficulté du Brésil à assurer la sécurité sur son territoire. 

Pour les experts brésiliens il y a trop d’incohérence dans la gestion de ces jeux, le fait qu’aucune liaison maritime ne soit mise en place entre les différents sites parait invraisemblable.
Le budget de 17 milliards de dollars -qui sera sans doute réévalué à la hausse- doit permettre au Brésil d’impressionner le reste du monde. A aucun instant le seuil de rentabilité ne pourra être atteint même avec le tourisme généré par l’évènement comme l'explique l'économiste du sport Wladimir Andreff. La solution pour faire de ces jeux un succès est donc de se montrer efficace dans l'organisation et de corriger le tir même si le CIO considère à l'heure actuelle que l'avancement des travaux est satisfaisant.
Avec tous ces problèmes on est en droit de se demander pourquoi le CIO, d’ordinaire très strict et intransigeant sur le choix des villes a choisi Rio plutôt que Chicago, le principal concurrent. C’est là qu’intervient un début de polémique concernant l’ancien président brésilien. Lula aurait passé des accords avec des membres du CIO et avec des représentants africains. Des accords qui auraient suffi à faire basculer la décision en faveur de son pays.
Malgré tout, si les Athlètes de la délégation « Auriverde » font une moisson de médailles, le vrai tour de force sera accompli. Le Brésil pourrait donc bien s'en sortir et gagner le pari des jeux grâce à ses sportifs.

Vieillir : le choc de partir du domicile

Vieillir signifie souvent perte de l’autonomie et de l’indépendance. Quand arrive le moment où il devient dangereux de rester seul chez soi, l’unique solution reste le placement en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Ce départ entraîne bien souvent un traumatisme.

Pourquoi ?
Photo : rvm
Pour Jacques Gaucher, président de la Société Rhône-Alpes de Gérontologie et professeur à l’Université Lyon 2, il s’agit d’un « traumatisme complexe et multiple ». Quitter son domicile pour partir en maison de retraite, c’est quitter son lieu de sécurité, sa tanière, « un lieu avec des bibelots, une décoration et des meubles empreints de souvenirs ». Le choc est d’autant plus important que les EHPAD sont des espaces institutionnels qui répondent à des normes avec une décoration moderne, des couleurs vives…
C’est aussi faire le deuil d’un cadre de vie où l’on s’est habitué à vivre seul. La dépendance devient entière au moment de l’arrivée en maison de retraite, puisque le patient retombe en enfance. Il n’a alors plus aucune prise sur sa vie.

Pour Catherine Minodier, psychologue clinicienne à Lyon, ce traumatisme peut être évité « en anticipant ». La personne doit se préparer mentalement à devoir quitter son domicile. Elle ajoute que « quand les enfants savent que leur proche va devoir partir, ils doivent contacter un psychologue pour faire un travail en amont ». Selon elle, cette démarche doit avoir lieu deux à trois ans avant le départ, dès les premiers signes de perte d’autonomie. Malgré tout, il n’y a pas de bonne solution. Ce qui est important, c’est le dialogue qu’il faut instaurer, afin d’éviter le sentiment de choc et de brutalité.
Selon Jacques Gaucher, les familles ne sont que victimes d’un système. Il explique qu’il y a vingt ans, les personnes âgées faisaient cinq ou six séjours répétés en institut afin de se familiariser avec le personnel et l’établissement. Aujourd’hui, les décisions doivent être prises dans l’urgence. En quarante-huit heures, les proches doivent décider si oui ou non, ils décident de placer leur parent et si oui, dans quel établissement. L’aspect financier est alors à prendre en compte. Face aux montants exorbitants des loyers (de 1 500€ à 3 000€ par mois en moyenne), les familles pensent « Cela va durer combien de temps ? » Elles font face à un drame aux retombées psychologiques importantes. Des familles sont obligées de choisir un établissement éloigné du domicile, faute de pouvoir payer le loyer d’une maison de retraite près d’eux. La personne âgée se retrouve alors encore plus isolée, ce qui accentue le traumatisme. « Elle prend alors conscience qu’elle ne cuisinera plus pour ses petits-enfants et qu'elle ne les gardera plus le mercredi après-midi » ajoute Catherine Minodier. 

Comment ?
Photo : wwwfr.uni.lu
Le traumatisme de quitter le domicile s’exprime sous différentes formes : état démentiel, rétropulsion à début brutal (tendance à la chute en arrière) ou encore syndrome de glissement. Ce syndrome est comparable au suicide puisque la personne se laisse aller physiquement et mentalement. Elle se recroqueville sur elle-même. Elle peut refuser de s’alimenter, tomber en dépression. Jacques Gaucher confie que deux de ses étudiants ont démontré que deux mois après l’entrée en maison de retraite, le taux de mortalité était très élevé. Catherine Minodier confirme cette observation : « Pendant les quinze premiers jours, tout est beau. Il y a un pic descendant au bout de deux mois. » 

Faire face. 
L’Université Lumière Lyon 2 propose un diplôme de psychologie spécialisé en gérontologie.  Ils abordent les questions relatives aux enjeux du départ du domicile. Les examens sont basés sur des situations cliniques où sont introduites des complicités, afin de bien identifier les enjeux.  Le professeur Gaucher ajoute que la complexité est qu’il « faut tricoter avec les institutions. » Ce n’est pas parce que les étudiants ont appris à gérer que l’institution gère. Malgré leur meilleure maîtrise des différents enjeux, les psychologues n’ont qu’un rôle de conseil et ils doivent composer avec des médecins obligés de faire vite. Ces derniers s’appuient sur une épidémiologie, de fait, la décision est très précipitée et cela a des conséquences dramatiques. 

La situation est bouchée et le traumatisme bien difficile à éviter. Face à un système de précipitation et une complexité financière non négligeable, les familles se retrouvent incapables de bien préparer leur proche à quitter leur domicile. Selon la psychologue Catherine Minodier, l’une des solutions serait déjà de moins infantiliser la personne âgée dans les institutions, afin qu’elle conserve de l’autonomie et qu’elle ne se laisse pas partir. 

Justine Fontaine

MJ Danse & Solidarité à Marsoulan ce soir !

L'affiche du spectacle ( mjdansesolidarite.com)
Après de longues semaines de répétitions, le groupe MJ Danse & Solidarité se produira au théâtre Marsoulan ce lundi 21 janvier à 20h dans le 12e arrondissement de Paris. Au programme, un spectacle hommage à deux artistes mondialement connus nous ayant quittés, Whitney Houston et Michael Jackson. Moonwalk, chant, tout cela sera proposé à un tarif de 15 € la place pour les plus de 10 ans et 10 € pour les moins de 10 ans. A bon entendeur ! 


 
Théâtre Marsoulan: 20 Rue Marsoulan  75012 Paris




www.mjdansesolidarite.com/ 
http://www.theatremarsoulan.com/

Et en bonus, un des artistes du spectacle lors d'une précédente représentation: 


Amitiés Sincères : Du rire aux larmes

L'équipe du film à l'avant première à Lyon le 3 décembre 2012

Mercredi 30 janvier 2013, sera à l'affiche "Amitiés Sincères", le premier long métrage de Stephan Archinard et François Prévôt-Leygonie. Ils ont mis en scène Gérard Lanvin, Jean-Hugues Anglade, Wladimir Yordanoff et Ana Girardot, dans une comédie populaire, intelligente  où l'on ne sait plus très bien si l'on doit rire ou pleurer.

Gérard Lanvin, Jean-Hugues Anglade et Ana Girardot
répondent aux questions des spectateurs lyonnais
L'histoire : Walter est un bon vivant, il aime la pêche et les bons vins. Il aime ses deux meilleurs amis et surtout, il aime sa fille. Walter déteste le mensonge, avec lui, c'est "on se dit tout." Il est loin de se douter qu'autour de lui, tous lui cachent de gros secrets. Sa fille sort  avec son meilleur ami et son autre meilleur ami ne lui a jamais avoué son homosexualité.

Histoire de secrets, donc des quiproquos. Mais aussi histoire d'amitiés et d'amour, donc de l'émotion. C'est qu'en regardant le film, on est émus de ces personnages qui s'aiment mais se mentent.

Les spectateurs lyonnais s'interrogent déjà sur une possible suite ? L'équipe du film ne tient à pas à bousculer les choses. "On verra si celui-là est un succès."

On l'espère. Rendez-vous dans les salles mercredi 30 janvier 2013.

Justine Fontaine




jeudi 17 janvier 2013

Le nouveau coup de génie de Tarantino


C’était hier, mercredi 16 janvier, la sortie en France du très attendu Django Unchained. Le dernier film de Quentin Tarantino nous emmène deux ans avant la guerre de Sécession, en pleine traite des Noirs.

Deux heures quarante pendant lesquelles on est embarqué par Christoph Waltz, chasseur de primes, qui libère dès les premières minutes l’esclave Django, magistralement interprété par Jamie Foxx. Les deux vont alors se mettent en quête de retrouver la femme de Django aux mains du puissant Calvin Candie, un Leonardo Di Caprio raciste et psychopathe.
N’oublions pas Samuel L. Jackson, probablement le personnage le plus surprenant du film, puisqu’il incarne un domestique qui hait les noirs.  

Le film a reçu le Golden Globes du meilleur scénario et Christoph Waltz a remporté le prix du meilleur second rôle. Mais finalement, l’acteur bouscule l’écran au point de quasiment prendre la place de personnage principal.

Avec ce film, Quentin Tarantino signe une œuvre sanglante et drôle comme  lui seul sait les faire. Les litres de sang et les slow motion nous font sourire tellement la patte du réalisateur y est présente. On se laisse donc volontiers embarquer dans ces sublimes paysages de l’Amérique, rythmé par une bande son déjà mythique.

Django Unchained est un western. Le réalisateur reprend parfaitement les codes du genre : la frénésie des armes à feu et les longues balades à cheval nous replonge dans le cinéma classique. Mais, c’est aussi une histoire d’amour sur fond d’esclavagisme avec des scènes de torture et des répliques cinglantes. Tarantino use d’une grande violence pour aborder un sujet finalement peu traité dans l’histoire du cinéma américain. Mention pour la scène où deux esclaves se battent jusqu’à la mort devant deux bourgeois au coin du feu, on y mesure la force et la puissance du cinéma de Tarantino.

Le film avait déjà fait un beau démarrage mercredi 16 à 14 heures puisqu’il enregistrait presque 5 000 entrées dans les salles parisiennes.

A presque cinquante ans, Quentin Tarantino a parfaitement réussi son pari, certains osent même dire qu’il est plus réfléchis et moins infantile. On lui souhaite en tous cas de ne jamais s’arrêter de faire de si beaux films.

Justine Fontaine


mardi 15 janvier 2013

Comment je m’installe au Canada





Est-ce-que mon permis de conduire est un permis international ? Quelles démarches dois-je faire pour trouver du travail ? Ce sont les questions que de nombreuses personnes se posent avant de partir à l’étranger. C’est dans ce cas précis que nous ne savons pas forcément quoi faire, ni auprès de qui se renseigner.
Au travers de ce papier, je vais vous amener à vous poser les bonnes questions en matière d’intégration au Canada. Je vais vous montrer les démarches à faire pour rencontrer le moins de problèmes. 

1.      Se préparer au travail


Il faut savoir que le métier que vous exercez en France ne peut ne pas correspondre avec les secteurs à la recherche d’emploi au Canada. Assurez-vous d’obtenir un permis de travail international sous peine de devoir écourter votre voyage. Pour cela je vous conseille le site de l’administration française, et la rubrique Emploi-Travail qui vous renseignera au mieux.
Les employeurs au Canada recherchent des personnes ayant un bon niveau d’anglais. N’oubliez pas de vous préparer à cette situation même si le français est couramment utilisé avec un léger accent.

Dans cette même thématique, pensez à la scolarisation de vos enfants. Je vous conseille d’inscrire votre enfant dans une école française, si elle existe, pour faciliter son adaptation.


2.      Se préparer financièrement
Drapeau canadien. Source : Dinosoria.com


Je me suis renseigné et il faut à peut près 2 semaines pour trouver un logement quant on est sur place. En attendant, installez-vous dans un hôtel ou un bed and breakfast.

Je vous conseille fortement le site mfe pour trouver un logement au Canada. Vous aurez des comparatifs de prix entre vos différents souhaits d’achats, louer un appartement, vivre en maison mitoyenne et bien d’autre chose encore ; et l’endroit où vous vous installerez. Dans les grandes villes comme Toronto et Vancouver les loyers sont plus élevés.
Quelques exemples de prix : pour un studio compter 450 euros par mois minimum / pour un 3 pièce compter entre 500 et 1 000 euros en banlieue et 700 à 1 800 euros en ville.
Même si le coût de la vie au Canada est différent de celui en France, méfiez vous et renseignez vous sur le siteayko que je vous recommande fortement. lisez attentivement ce site pour ne pas vous faire piéger au niveau des impôts, de la banque, des douanes et pour les assurances.



3.      Apprendre l’anglais


Ce point peut vous paraître facultatif, vu que le français est parlé au Canada, mais il est très important pour pouvoir vous intégrer correctement. Toutes les personnes au Canada ne parlent pas forcément français, c’est pourquoi vous aurez besoin de cours.
Le site CIC  ; très bien documenté, vous permettra de savoir à qui s’adresser pour prendre des cours d’anglais.



4.      Apprendre à connaître le pays


Ne vous dites pas en arrivant au Canada, qu’avec leur accent, les gens sont différents de vous. C’est vous qui êtes différents d’eux. Je vous conseille de vous renseigner auprès des sites suivants : 
-compétences  
-acdi-cida  
-CIC 

5.      La documentation nécessaire

Tout les documents français ne sont pas forcément valables à l’étranger.
Vous serez amené à vous renseigner précisément sur la nature de vos droits. Ils seront différents si vous êtes travailleur ou inactif. Je vous recommande toujours les sites du service public. Pour le travailleur, je vous conseille de consulter vos droits.

Faites très attention à votre permis. Renseignez vous bien pour savoir si il est considéré comme un permis international. Si ce n’est pas le cas, je vous recommande ce site.

6.      Obtenir de l’aide

Ce billet n’est qu’une fiche pratique et ne pourra pas forcément vous apporter de réponse dans des cas bien précis. Je vais vous fournir des sites qui vous permettront d’obtenir de l’aide si vous en sentez le besoin. Je vous recommande les sites d'associations.
Pour obtenir de l’aide, il faut être un minimum intégré. Néanmoins je vous conseille de prendre connaissance de ce site : http://immigrer.com/page/Sinstaller_Orientation_sy_retrouver_Sintegrer_et_se_faire_des_amis.html , qui vous expliquera « comment se faire des amis » et bien s’intégrer en fonction des différences de culture.


                                                                                                                      Alexis Dubois

Le monde du foot et ses fortes têtes





De nombreux jeunes joueurs font leur apparition prématurément dans le monde du football. Courtisés par les plus grands clubs européens, l’appât du gain leur tend les bras. Ayant tout à portée de main, le comportement de certains dérange le monde du foot et leurs entraîneurs sont les premiers à en faire les frais.


Nasri après son but face à l'Angleterre lors de l'euro 2012
(Photo de l'express.fr)
M’Vila, Nasri, Balotelli et bien d’autre encore, sont les nouvelles fortes têtes du foot européen. Balotelli pour son comportement « je m’enfoutiste"», M’Vila qui ne pouvait s’empêcher de sortir, avec des coéquipiers, en boîte de nuit à Paris alors qu’il était sensé se trouver au Havre et enfin Nasri pour avoir crié « ferme ta g... », en réponse à un journaliste qui l’avait critiqué sur ses performances. Ce sont malheureusement ces comportements, de plus en plus nombreux, de star du foot que les enfants ont pris pour exemple à la télé. Ces attitudes et comportements se retrouvent en grande partie dans les catégories de jeunes dans le foot en amateur.


« Le comportement de certains coéquipiers était affligeant »


Le football amateur se retrouve pollué par ces attitudes que les jeunes essayent de reproduire. « Il ne faut en aucun cas prendre pour exemple les footballeurs professionnels. Ils vivent dans un autre monde et ne jouent plus forcément pour le plaisir mais pour l’argent » témoigne Marian Takac, actuel entraîneur du club de foot amateur de Marignier Sport (74) et ancien international tchécoslovaque. L’argent est le mot d’ordre dans le monde professionnel, tout est régi autour de cette donnée. « L’argent fait tourner la tête à pas mal de monde dans les vestiaires, le comportement de certains coéquipiers était affligeant » raconte Franck Chevallier, ancien joueur des Croix-de-Savoie, aujourd’hui connu sous le nom d’Evian-Thonon-Gaillard (74). Dans ce cas, l’entraîneur est le premier visé puisqu’il n’arrive plus à gérer son groupe de la façon dont il voudrait.


« On a beau leur répéter dix fois les mêmes choses, ils n’écoutent rien »


En plus d’être attiré par l’argent, le footballeur est têtu et n’en fait qu’à sa tête. « Lors d’exercices à l’entraînement, on a beau leur dire que ce qu’ils font n’est pas bon, ils n’écoutent rien. Chez les jeunes, quelque fois il est difficile de se faire respecter par tout le monde. Le premier qui ne m’écoute pas, il à droit à des séries d’abdos et de pompes... et au bout d’un certain temps, tout le monde se respecte mutuellement, que ce soit les joueurs entre eux, mais aussi entre les coachs et les joueurs » souligne Marian Takac.
Chaque coach a ses propres méthodes, plus ou moins directes, pour régler ce genre de situation, qui peut vite détériorer les relations entre joueurs. « Certains dont je ne citerais pas les noms, se sont permis des choses envers des coéquipiers qui étaient intolérables. Heureusement que le coach avait une autorité plus forte. Au niveau auquel on jouait (CFA 2), on pouvait utiliser l’argent comme moyen de pression sur le joueur. Chez les jeunes c’est plus compliqué : certains sont vite influencés par d’autres. Quand j’étais plus jeune, ce qui me calmait, c’était de faire des tours de terrain » dit Franck Chevallier.
Tant que les jeunes continueront à prendre exemple sur les imbécillités qui peuvent être faites ou dites par des joueurs professionnels, et à les reproduire,  le monde du foot amateur verra son nombre de licenciés diminuer comme par exemple lors de la coupe du monde 2010 avec l’affaire du bus de Knysnia  en Afrique du Sud …



Alexis Dubois