lundi 25 février 2013

Gays 2 Lyon : la nouvelle association de l'université Lyon 2

Les étudiants ont répondu présents jeudi 21 février pour le lancement de l'association Gays 2 Lyon au bar l'Antisèche. L'association a pour vocation de rassembler les étudiants gays, lesbiens et "proche de cette sensibilité". Créée officiellement en décembre 2012, l'association va bientôt être affiliée à l'université Lyon 2. Cela leur permettra de bénéficier d'une subvention de 1 500€. Le président Jimmy Ribeiro souhaite orienter son association vers une dimension conviviale plus que militante : "J'y ai réfléchi l'été dernier et à la rentrée, j'ai fait les démarches. Je veux montrer que nous sommes bien acceptés dans le milieu universitaire. Je veux aussi offrir un endroit aux nouveaux étudiants parce qu'à 18 ans, on n'est pas forcément à l'aise avec son orientation sexuelle." Il confie avoir été largement contacté et félicité après son annonce pour la soirée de lancement. Il espère compter au moins quarante membres à la fin de l'année scolaire. Jimmy Ribeiro veut que dans dix ans, l'association soit toujours active.

contact : gays2lyon@gmail.com 

Justine Fontaine

samedi 23 février 2013

Est-ce bien raisonnable de se raser ?


Le poil ne serait t-il pas le véritable accessoire de mode du vingt et unième siècle ? A en croire les publicitaires de Chanel, c'est même idéal à parfumer. Si le poil fait l'unanimité contre lui chez la gente féminine, il est l'objet de séduction par excellence (ou pas) « pour nous les hommes ». Alors que faire de cette petite touffe qui parcoure le nombril, de cette barbe épaisse et piquante et de cette moustache qui vous chatouille le nez ? Tout raser ou tout garder, éternel débat 100% testostéroné mais auquel une femme a toujours le dernier mot. Raser pour apparaître propre sur soi ou laisser pousser cette forêt ardente en mode Robin des Bois ? Peu d'hommes restent insensibles à cette question, le poil est un symbole de virilité et qui dit virilité dit fierté, fierté d'exhiber sa masculinité et donc sa domination sur la créature féminine, délestée de tout pouvoir. N'est-ce pas là l'origine même de l'inégalité homme/femme ? Du machisme ? Ce qui est sûr c'est que se raser ou pas relève de sa propre personnalité, de sa propre nature.

En plein débat sur le mariage pour tous et sur la place des homosexuels dans la société, le cliché est encore plus d'actualité : les gays sont-ils tous rasés, les hétéros sont-ils tous poilus ? Difficile d'en faire une généralité mais la constatation est flagrante, les poils peuvent témoigner de l'orientation sexuelle d'un homme ! A vrai dire si le poil divise autant la société, c'est qu'il est l'objet de toutes les convoitises mais aussi de toutes les hantises. Une première fois en amour, c'est un moment fort dans une vie mais se raser pour la première fois peut être un moment douloureux dans une vie. Coupures, boutons, joues en feu, se raser peut s'avérer dangereux si on ne s'y prend pas correctement. Ne pas se raser pour ne pas se défigurer, pas sûr que l'argument soit solide.

En revanche si on tient compte de l'aspect religieux de la chose, se raser n'est pas anodin, la Torah exigeant que « tu ne te raseras pas le coin de ta barbe ». Dans l'islam, laisser pousser sa barbe correspond à la tradition du prophète: « Différenciez-vous des polythéistes : laissez pousser vos barbes et coupez vos moustaches » disait Mahomet. Les islamistes intégristes se sont d'ailleurs approprié cette tradition, à un point tel qu'elle est devenue leur marque de fabrique. Autant dire qu'elle ne passe pas inaperçue. Si un djihadiste coupe les mains des voleurs, si vous en faites de même avec sa barbe la douleur ne sera certainement pas la même mais l'affront que cela représente est au moins aussi douloureux. Les autres religions ne prêtent guère attention au fait de se raser hormis bien sûr les bouddhistes (voir le Dalai Lama, rasé de la tête aux pieds) qui voient dans le fait de se raser « comme un symbole de renonciation à la mode mondaine et à l'estime ».

Chaume (barbe très courte de quelques jours), barbiche (touffe de cheveux cultivés sur le menton) ou jugulaire (la barbe qui se finit sous le menton), la barbe peut être cuisinée à de nombreuses sauces. Alors messieurs, lancez-vous! Tous les styles sont permis même s'il est préférable d'être athée! N'oubliez pas « La nature de la barbe contribue dans un degré incroyable pour distinguer la maturité de corps, ou distinguer le sexe, ou contribuer à la beauté de virilité et de force » dixit Lactantius (240-320 av J-C), précurseur de son époque.


Thomas Courtade

lundi 18 février 2013

Comment je me suis embourbée à l'auto-école (suite et fin)



Je tiens le bon bout, quoi que…

Vient enfin, l’étape finale. L’examen ? Non ! L’examen blanc. Il coûte un petit peu plus cher que les leçons de conduite. Pourquoi ? Parce que c’est un examen blanc. Oui mais ça dure plus longtemps qu’une leçon, il y a plusieurs moniteurs ? Non c’est tout pareil, mais c’est différent d’une leçon. Ah d’accord…

C’est parti pour l’examen blanc, puisque dans ma super sérieuse auto-école, il est impératif de réussir un examen blanc pour que le boss accepte de nous inscrire au vrai examen. Si un élève pense être prêt et veut sauter l’étape de l’examen blanc, il doit faire la démarche seul auprès de la préfecture et il obtiendra une date de passage… dans un an. Mais on paye quand même un service à l’auto-école ; ce n’est pas pour se débrouiller seul à la Préfecture… C’est légal ça ?

Apparemment les auto-écoles ont la pression. Pour Philippe Colombani, Président de l’UNIC, Union Nationale des Indépendants de la Conduite, c’est le système qui crée ses dérives :

        - « L’Etat ne donne pas assez de dates d’examen. L’auto-école obtient ses places en fonction de son taux de réussite. Elle a donc tout intérêt à présenter des élèves qui sont prêts. C’est trop facile de mettre en cause l’auto-école. »

Bon d’accord. C’est vrai toutes ces heures de leçon, ces examens blancs, ce doit être pour mon bien. Au moins, je serais bien prête.

D’ailleurs, ça y est ! C’est bon, j’ai enfin réussi un examen blanc !

Alors… ça veut dire… que ça y est… je peux passer mon permis !

« Vous pouvez le passer en ville dans le quartier de Monplaisir, là où on s’est entraîné (traduire « là où vous avez fait vos soixante heures de conduite ») le taux de réussite est d’environ 70% ou je peux vous inscrire à St Priest. C’est la campagne, il n’y a personne, c’est super facile, notre taux de réussite est de 95%. »

Ah bon… Je ne vais pas tenter le diable, OK pour St Priest. 

- « Oui mais du coup, il faut reprendre trois leçons de deux heures pour aller s’entrainer là-bas. »

Ah bon… Bon d’accord, je ne vais pas tenter le diable là non plus. Avec un peu de chance, ce seront mes six dernières heures, donc c’est parti !

Et là, c’est le drame. Mais en fait, pendant mes soixante heures de leçon, je suis allée qu’en ville. La campagne, je ne connais pas. Les 90km/h sur les petites routes, les virages en côte… Mais en fait, je ne suis pas prête !

Sur ce point, les deux dirigeants de syndicats sont d’accord.

- « C’est du bachotage. On n’apprend pas à conduire dans un seul quartier ! »

Trop tard. J’ai passé mon permis. Je l’ai loupé. L’examinateur a cru que j’étais une débutante : 

- « Mais elle a fait 20 heures de conduite, celle-là ! »

Non Monsieur, j’étais un peu stressée. Mais sinon, j’ai fait 62 heures de leçon. 62 heures en centre-ville. 
Bien loin la trentaine d’heures de l’évaluation. Dans la Nièvre, j’aurais eu mon permis trois fois.

Une auto-école est un entonnoir

Tant pis, je vais le repasser. Entre temps, il va falloir reprendre des leçons pour ne pas régresser, puis repayer un examen. 98 euros. C’est le jeu !

Difficile de dire si je me suis faite escroquée. Quoiqu’il en soit, mon papier rose me coutera plus de 3 000 euros. Je ne suis pas douée à la base, mais quand même.

Jean-Pierre Lemonnier de l’UNIDEC m’a dit :

- « Je vous conseillerais de partir de cette école. »

Il m’a aussi confié que le top des auto-écoles, c’est celles qui proposent le permis à un euro par jour. Elles disposent d’une assurance qui promet une garantie financière à l’élève en cas de défaillance de l’auto-école. Et puis aussi, ces super auto-écoles ont signé une charte de délivrance de prestations de qualité. Elles sont censées être contrôlées par l’Etat. 

Voyons voir cette charte :

« L’école s’engage à dispenser des cours théoriques exposant les grands thèmes de la sécurité routière (prévention des risques liés à l’alcool et aux produits stupéfiants, à la vitesse, au défaut de port de la ceinture de sécurité…). » 
- « L’école s’engage à faire accompagner l’élève par un enseignant à chaque présentation à l’examen pratique. »

Bien difficile de ne pas la respecter, cette charte. Et puis en plus, il semblerait qu’il n’y ait aucun contrôle.

Mon meilleur conseil serait de ne pas tenter l’aventure dans une grande ville. Les auto-écoles sont accueillantes, très fréquentées mais ce sont des entonnoirs. 

Philippe Colombani, président de l’UNIC, l’a dit :

- « On y entre tous facilement, mais on en sort très difficilement. »

Je vais renouveler mon abonnement Velo’V.
Justine Fontaine

dimanche 17 février 2013

Januar - January - Gennaio


Berlin : du 26 décembre 2012 au 4 janvier 2013
Londres : du 12 au 13 janvier 2013
Turin : du 25 au 27 janvier 2013

Ce diaporama a pour but de présenter les coups de coeur qui ont ponctué mes voyages.




Justine Fontaine

lundi 11 février 2013

Une folle vie

Le crime, les bandes, la drogue, les armes. Un quotidien infernal pour les gangs d’Amérique centrale.Notamment à San Salvador.

Le 2 septembre 2009, Christian Poveda est assiné de 4 balles dans la tête pendant un tournage avec la Mara 18. Il laisse derrière lui son dernier documentaire mexicano-français: La vida loca.
Christian Poveda, reporter et réalisateur franco-espagnol
 

On les nomme plus généralement «Maras». Une référence aux fourmis carnivores d’Amérique centrale qui détruisent tout sur leurs passages (marabuntas). Ces bandes sont nées aux États-Unis mais le gouvernement américain a décidé, en 1996, de renvoyer plus de 100 000 criminels dans leurs pays d’origines (toujours en Amérique centrale). La marche vers la paranoïa et l’enfer commence.

Les guerres civiles n’ont fait qu’accélérer ce processus de bandes. Ces personnes ont souvent aucune qualification et trouve que du travail précaire. En même temps, il est difficile lorsque l’on porte des tatouages sur presque la totalité du corps y compris le visage. Ces tatouages ont une signification précise, ils montrent l’appartenance au gang et chaque tatouage représente un crime (meurtre, viol, vol...)
A San Salvador, deux groupes s’affrontent avec violences : la Mara Salvatrucha et Mara 18. Une guerre sans fin ou l’aboutissement est souvent la prison et la mort. Ces gangs se forment surtout durant leurs séjours en prison. Ayant aucun repère, aucune identité ni familles et amis, les bandes recrutent et forment leurs futurs « soldats », qui ont souvent entre 17 et 27 ans. La prison est à double tranchant, soit elle permet l’exclusion, soit l’intégration.

Une réintégration longue et parfois difficile. Un jeune de la Mara 18 sortit de prison depuis 6 mois, a été abattu en pleine rue à coup de balles dans le dos. Il venait de sortir de la boulangerie qu’il l’avait accepté pour se réintégrer dans la société. Mais la folie des gangs l’a vite rattrapé. Une fois qu’on est tombé dedans, c’est un pied déjà mis dans la tombe. A chaque funérailles, c’est l’horreur.



Dans un cercueil à moitié couvert, après la minute de silence de minuit, le défunt est entouré des membres du gang chantant à capella la fameuse chanson «Que vaya con dios». Le gang est enfermé durant toute une nuit avec le corps du martyr pour le veiller. Les familles, amies et autres ne peuvent le voir que durant la journée. Lors de la mise en terre, c’est une pluie de cries et de pleurs qui se propagent et déchirent les oreilles.
A travers cette jungle où le crime organisé et ultra hiérarchisé s’étend, un tout autre modèle se développe. L’existence d’une famille traditionnelles naît et regroupe tous les enfants de rues, les jeunes délinquants, les filles abandonnées et maltraités. Une sorte de confrérie élit les chefs de bandes, ne dépassent presque jamais la trentaine. Ils peuvent aussi être « déchus » s’ils ne se montrent pas à la hauteur. Chaque gang a ses règles, ses lois et sa morale. On peut tuer un membre du clan adverse, mais la pire insulte pour un membre du gang, c’est d’être accusé d’avoir abattu un « civil »…

Ces adolescents trouvent dans ces bandes un sentiment d’appartenance à un groupe, une certaine sécurité et un réconfort qu’il ne trouve ailleurs. Hors société, ces jeunes mafieux ne demandent rien sauf le droit de vivre dignement et dans la sécurité. Exister pour être protégé et reconnue dans la loi et les droits constitutionnels de leur pays.

Ces gangs vivent de trafics de drogues, d’armes et violences. Pourtant les autorités développent d’importants moyens et font face à ces gangs. Mais ce n’est pas assez. Livré à eux-mêmes, ce n’est plus une vie mais de la survie ! Vingt années après la guerre de San Salvador, une autre est apparue mais opposants les pauvres au pauvres dorénavant.

Marine Drillard

dimanche 10 février 2013

Comment je me suis embourbée à l'auto-école


Passer son permis. Étape quasi inévitable de la vie. Á 19 ans, je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette aussi. J’ai trouvé une jolie auto-école avec une gentille et souriante équipe et une plaquette de tarifs plutôt sympathique. Mon erreur a surement été de choisir cette auto-école car elle était près de chez moi et de ne pas regarder plus loin que le bout de mon nez. Alors comment je me suis faite plumer par mon auto-école ?

En plein cœur du quartier Jean Macé, l’auto-école fait le plein d’étudiants. L’aventure commence par une évaluation de niveau. Avant même de m’inscrire. Je fais un chèque de 25 euros pour évaluer mon niveau et le nombre d’heures dont je vais avoir besoin. Le verdict est de 34 heures. Correct.

C’est décidé, je me lance. Le patron de l’école est sympathique, j’y vais. Je choisis donc mon forfait. « Nice Price », « Premium », « Premium Plus »… Le top du top cette auto-école. Va pour Premium : cours de Code DVD pendant 4 mois, un cours en effectif restreint, 25 heures de conduite et 4 examens blancs. Le tout pour 1040 euros. Et aussi, l’autocollant A et un gilet jaune. Trop bien cette auto-école, super sérieuse. C’est parti !

Une formation de code devant un DVD. Le moniteur est absent lors de l’apprentissage. Avec ma formule, j’ai pu assister à un cours avec lui. Après, chacun des cours en sa présence m’a couté 16 euros. Presque digne d’une conférence de Nicolas Sarkozy à New York. 

Pour Jean Pierre Lemonnier, secrétaire Général de l’Union Nationale Intersyndicale des Enseignants de la Conduite (UNIDEC), c’est aberrant :

 - « Les sessions devant le DVD doivent venir après le cours avec le professeur. Vous imaginez si à l’école on vous faisait faire les devoirs avant le cours ? »

C’est bien ce que je me disais. Pas très pédagogique tout ça. Toujours aussi souriante, l’équipe a réussi à me faire croire que ces méthodes étaient légitimes, que je devais juste bien bosser par moi-même. 

Une moyenne de soixante heures en Rhône-Alpes 

Au bout d’un an, j’ai eu mon code. En route ! C’est parti pour les leçons de conduite au volant de ma 206 grise –avec en tête, la trentaine d’heures préconisées quelques mois plus tôt-.

10 heures… 20 heures… 30 heures… 40 heures… Bon c’est bientôt fini là ? On m’avait dit trente-quatre heures.

« Vous savez Mademoiselle, la moyenne, en Rhône-Alpes, est de soixante heures pour les élèves qui réussissent le permis du premier coup. » 

Ah bon… Ça m’interpelle quand même. Tous mes copains qui ont le permis se moquent de moi. Je ne suis surement pas très douée mais quand même ; il y en a pas un qui a fait plus de 35 heures de leçon.

« Oui mais eux ont appris en campagne. Vous savez, ce n’est pas du tout le même niveau. Un élève qui a son permis à la campagne, n’a pas le niveau pour conduire dans une grande ville. »

Ah bon… Oui mais ils ont leur permis eux au moins. Et toujours leurs deux bras.

Que je me souvienne, mon forfait était de vingt-cinq heures de conduite. J’ai dépassé depuis longtemps ! Je paye donc maintenant 45€ ma leçon d’une heure et 65€ les 90 minutes. Appelez-moi Rothschild.

Enfin... Ils sont gentils, ils ont l’air concernés par mon apprentissage. J’ai vraiment besoin de 50 heures de conduite

Je leur demande quand même comment font tous leurs clients pour financer leur permis.
- « La formation s’étale pour qu’ils ne paient pas tout d’un coup. »

Marrant, j’avais cru lire dans une interview que vous avez accordé au Plus du Nouvel Obs :

« Etaler des coûts dont le montant reste toujours aussi dramatiquement élevé ne fait que déplacer, moduler le problème. »

Je tiens le bon bout, quoi que…

La suite lundi 18 février....


Justine Fontaine

lundi 4 février 2013

Est-ce bien raisonnable de se doucher avant de dormir ?

Ah, qu'elle fait du bien cette fameuse douche avant une bonne nuit de sommeil ! L'eau chaude qui coule le long du corps et qui nous débarrasse de toutes les crasses de la journée. Ce ruissellement qui délasse, déstresse, après des heures de travail au rythme soutenu, ou même après une journée de flâne intense. Quelle sensation agréable que de se sentir propre avant de se vautrer dans la couverture et commencer à plonger dans de splendides rêves aux scénarios farfelus.


Susan Boyle.
Mais ce bonheur est de courte durée... Quelle horreur, au réveil, que de sentir ses cheveux partir dans tous les sens. Incroyable de passer ses mains sur son crâne et de se rendre compte qu'aucun cheveux ne va dans la même direction. Et le pire n'est pas ce moment précis où vous ouvrez les yeux et émergez, mais bien cet instant durant lequel vous et votre miroir vous regardez fixement droit dans les yeux. Berk ! Le problème étant que la douche du soir était destinée à éviter celle du matin afin de prolonger votre nuit. Constatant cette catastrophe capillaire tout en regardant votre montre et observant qu'en débutant ce chantier maintenant, vous ne serez jamais à l'heure au travail, vous optez pour le fameux bonnet ou la casquette, en priant pour que ces deux sauveurs aplatissent de capricieux cheveux.

D'autres ne se soucieront nullement de ce ravage, puisqu'ils ne croisent apparemment pas leur miroir. Pour ne pas les citer, Susan Boyle ( vainqueur de « La Grande-Bretagne a un incroyable talent », qui ne s’intéressait qu'à sa voix visiblement ) et Russel Brand ( comédien américain très drôle, capillairement parlant ) semblent être des spécialistes de la douche du soir, pourtant pas pressés le matin. A croire, parfois, que la case douche ne fait pas parti de leur programme quotidien.

Russell Brand.
Heureusement il n'existe pas que le bonnet ou la casquette dans une telle situation de crise. Parce que pareils accessoires peuvent faire tâche stylistiquement parlant, notamment avec un costard. Arriver au travail et voir les collègues rirent au moment même où ils vous aperçoivent, ce n'est pas souvent flatteur. Sauf, si vous aimez les vannes , infantiles : « tu as pris un pétard dans les cheveux ? ». Pour éviter cela, il y a le fameux gel. Celui qui permet de sauver un peu les meubles. Pour certains le pot complet sera nécessaire, ce qui financièrement ne serait pas vraiment rentable. Pour d'autres, un petit coup d'eau sur un petit épis peut suffire, encore faut-il que Dieu soit de votre côté. Mais il faudra prier ardemment pour espérer un petit coup de main.

Et puis se coucher, mal séché, peut rapidement devenir un calvaire... Dormir le tee-shirt et l'oreiller trempés n'est agréable à personne. Alors oui, c'est vrai, on peut aussi se sécher correctement, mais le soir, lessivé, on a pas que ca à faire de prendre le sèche-cheveux. La seule solution reste quand même de prévoir un temps supplémentaire le matin pour une douche rapide afin de limiter les dégâts, ou alors, de rester ou devenir chauve.. A gamberger...


Thibaut Duponchel