mardi 24 janvier 2012

Le Gabon et la Tunisie à la fête


Gabon  2-0  Niger

Le Gabon s’impose pour son premier match de la CAN, les panthères s’en sont remises à deux joueurs de ligue 1 pour faire la différence.
Le Gabon peut voir loin
                L’ouverture du score est l’œuvre du Stéphanois Aubameyang, celui-ci reprenant victorieusement de la tête un centre du Lorientais N’Guéma, on joue alors la 30ème minute. Ce but vient récompenser un très bon début de match des Gabonais, l’équipe du Niger n’a quasiment pas existé durant ces trente premières minutes. Pas le temps de souffler pour les Nigériens, juste avant la mi-temps N’Guéma endosse le rôle du buteur et pousse le ballon dans la cage vide après une légère faute de main de Kassaly. Les 22 acteurs rentrent donc aux vestiaires sur ce score de deux à zéro pour le Gabon, les locaux ont fait la différence et le match semble déjà plié.
Le second acte se joue sur un rythme moins élevé, les coéquipiers d’Aubameyang se contentant de gérer le match et de tenir un score qui satisferait le stade d’Angondjé. En face seul l’ancien Monégasque Moussa Maazou semble capable de marquer et de se créer des occasions, sa tête à la 79ème a d’ailleurs bien failli redonner espoir au Niger mais Ovono s’est employé pour dévier le cuir. Pour que la fête soit totale, il manque juste un but de Mouloungui et à la 88ème on croit bien que celui-ci va scorer et porter la marque à 3-0 mais il ne put reprendre correctement le centre de Daniel Cousin. Peu importe, le Gabon s’impose, le stade d’Angondjé est ravi et les panthères peuvent déjà penser à une qualification dès  leur prochain match contre le Maroc dès vendredi.

Maroc  1-2  Tunisie

            Duel 100% Maghrébin et match à enjeu entre  le Maroc et la Tunisie, au final les tunisiens sont sortis vainqueurs de ce duel, ils s’affirment de par leur performance comme candidats à la victoire finale.
Un match très disputé
                Dès la huitième minute, sur un corner Tunisien, Haggui s’impose, mais sa tentative est déviée par Lamyaghri, les aigles de Carthage, n’étaient pas loin de débloquer le tableau d’affichage. Dans la foulée le Maroc répond par l’intermédiaire de Chamakh, le gunner frappe mais Mathlouthi repousse de la tête avec un peu de réussite. Le match se joue sur un rythme très élevé, il ne manque qu’un but pour faire exploser le stade, Dhaouadi aurait bien aimé être le détonateur mais sa frappe du gauche s’écrase sur le poteau. Le premier but intervient peu après, Korbi tire le coup franc, Khlifa place sa tête et la Tunisie mène un à zéro. Juste avant la mi-temps, Younes Belhanda manque l’égalisation,  les lions de l’Atlas viennent de rater une belle occasion. A la pause les aigles de Carthage sont devant mais le score aurait très bien pu être nul au vu de la physionomie de la partie.
                Au retour des vestiaires, Taarabt, tout juste entré en jeu vient une fois encore buter sur l’excellent Mathlouthi qui est pour l’instant impérial dans sa cage. Il ne reste plus que 15 minutes à jouer, c’est le moment choisi par Msakni pour doubler la mise d’une frappe du droit après avoir éliminé deux joueurs. Les Tunisiens ont fait le break, le score est désormais de deux à zéro. Le Maroc ne s’avoue pas vaincu pour autant, Kharja  réduit le score et relance le suspense de ce match. Malgré une ultime occasion de Kharja, encore lui, C’est bien la Tunisie qui remporte ce match. Les Marocains peuvent nourrir des regrets, ils auront dominé mais leur efficacité devant le but les a privés d’un résultat plus favorable.

B.Buquet

dimanche 22 janvier 2012

CAN 2012 les favoris assument


          
                Les  équipes du groupe B jouaient aujourd’hui leur premier match de la CAN 2012, l’occasion pour la Côte d’Ivoire et l’Angola de marquer les esprits des autres prétendants à la victoire finale.


            Côte d’Ivoire  1-0  Soudan

La modeste équipe du Soudan pouvait légitimement craindre ce match contre la sélection ivoirienne, on attendait donc avec impatience de voir sa capacité à résister face à une équipe très largement supérieure (du moins sur le papier).
Les éléphants peuvent compter sur D.Drogba
                Dès les premières minutes, les éléphants mettent le pied sur le ballon et attaquent à tout va pour plier le match le plus rapidement possible. En une demi-heure les oranges emmenés par Drogba, Touré et Gervinho  multiplient les occasions sur la cage de Mughoub, mais à chaque fois un petit manque d’application dans le dernier geste empêche l’ouverture du score. A la 40ème minute sur une action cent pour cent londonienne, la Côte d’Ivoire débloque enfin le tableau d’affichage, Drogba bien servi par Kalou viens fusiller de la tête le gardien soudanais resté figé sur sa ligne. Dans la foulée le Soudan croit à l’égalisation sur une frappe d’El tahir, mais son tir légèrement dévié par les gants de Barry Copa vient s’écraser sur la transversale. Malgré la réaction des crocodiles du Nil, ce sont les joueurs de François Zahoui qui mènent un à zéro à la pause.
La seconde période est plus équilibrée, les deux équipes font jeu égal et les occasions sont nombreuses de part et d’autre, mais à chaque fois les gardiens prennent le meilleur sur les attaquants. Après un ultime rush de l’inévitable Didier Drogba, monsieur Seechum siffle la fin du match sur ce score d’un à zéro, mission accomplie pour les Ivoiriens.

Burkina Faso  1-0  Angola

les supporters angolais croient en leurs joueurs 
L’Angola est un outsider dans cette compétition, cette équipe n’a peut-être pas le potentiel  offensif du Ghana où du Sénégal, mais son collectif bien rodé peut venir bousculer la hiérarchie du football africain. La valeur des Angolais  s’est vérifiée face au Burkina Faso de Pitroipa et Alain Traoré, dans un match accroché,  les antilopes noires se sont imposées deux à un. Tout s’est joué en seconde période, Mateus a ouvert le score du droit avant que l’Auxerrois Traoré n’égalise d’un superbe coup franc du gauche, enfin Manucho a eu le dernier mot avec une frappe au ras du poteau que Diakité ne put sauver.

Ivoiriens et Angolais s’affronteront le 30 janvier prochain, sans doute pour se disputer la première place du groupe.

B.Buquet




La Zambie et la Guinée Equatoriale marquent leur territoire



Guinée-Equatoriale  1-0  Libye

En match d’ouverture de la CAN2012, la Guinée Equatoriale s’est imposée contre la Libye  sur le score d’un à zéro, la délivrance guinéenne est arrivée en fin de match sur un but de l’ancien merengue Javier Balboa.
Javier Balboa, le buteur du jour
On aurait pu espérer plus de spectacle, et plus de fougue pour ce match d’ouverture, mais les imprécisions et les approximations techniques des deux équipes ont longtemps laissé présager un score vierge. Les dix premières minutes ont été très largement à l’avantage des Libyens, mais la domination fut stérile. Le diesel Guinéen s’est ensuite mis en marche et à peu à peu pris la maitrise du match, Bolado se voyant même refuser un but à la seizième pour une position de hors-jeu. Ce fait d’arme a au moins eu le mérite d’enflammer « el estadio de Bata » et de faire vibrer un public qui s’attendait certainement à un spectacle de meilleure qualité en arrivant dans l’enceinte du stade. A la mi-temps le match nul est donc logique même si la Guinée Equatoriale à légèrement dominé le premier acte.
Au retour des vestiaires les locaux se montrent plus incisifs, mais le score n’évolue pas, la faute à un Alod impérial dans le but Libyen, on a d’ailleurs longtemps cru que le dernier rempart des « chevaliers de la Méditerranée » allait être le héros du match. On y a vraiment cru, jusqu’à la 88ème minute exactement, jusqu’à cette frappe de Javier Balboa qui en gagnant son face à face offre la victoire à son équipe, au passage l’ancien merengue marque son premier but sous les couleurs de son pays. Dans la foulée, Ekanga manque de doubler la mise, sa frappe venant s’échouer sur la transversale, mais peu importe, c’est bien la Guinée Equtoriale qui remporte ce match d’ouverture de la CAN 2012.

                Sénégal   1-2  Zambie

                Sur le papier, le Sénégal fait figure de favori dans ce match et ce notamment grâce à une armada offensive impressionnante : Niang, Ba, Sow, N’Doye, Cissé… Mais après vingt minutes de jeu, c’est bien la Zambie qui avec des réalisations de Mayuka et Kalaba mène deux à zéro. Une grosse surprise semble déjà se dessiner et ce n’est pourtant que le second match de la coupe d’Afrique 2012. Sur les deux buts la défense Sénégalaise n’est pas exempte de tout reproches, la paire de centraux Sané-Diawara est apparue très fébrile, elle sera sans doute le talon d’Achille des Lions lors des prochains matchs.
A la 74ème minute, Dame N’Doye, le joueur de Copenhague réduit le score et redonne espoir aux siens, mais il est déjà trop tard, la Zambie s’impose et réalise un véritable exploit pour son entrée dans la compétition. Le Sénégal quant à lui rate le coche, l’équipe d’Amara Traoré devra s’imposer contre la Guinée Equatoriale lors du prochain match pour rester dans la course à la qualification. 


B.Buquet


mercredi 11 janvier 2012

Rencontre avec Paul Lacombe, le jeune meneur de l’Asvel


Quelques semaines après la fin de saison 2011. Paul Lacombe nous parle de l’ambiance « après-Parker » dans le Club.


Marine : Qu’est ce qui a changé pour vous depuis le départ de Tony Parker ?
Paul Lacombe : Maintenant j’ai un vrai temps de jeu, je peux m’exprimer sur le terrain donc c’est plus agréable pour  moi personnellement. Mais c’est sur que Tony nous apprenait beaucoup sur et en dehors du terrain ! C’est dommage qu’il soit parti tout de même. Et par la suite, les joueurs de l’équipe ont eu de nouvelles responsabilités, le jeu a évolué. A chacun d’assumer maintenant.

Marine : Et qu’est ce que cela fait de jouer au même poste que « le patron » ?
P.L : Ce n’est pas facile car ce poste n’est pas évident à jouer et j’ai remarqué que j’avais encore du chemin à faire et du travail à fournir si je voulais être un très bon joueur et avoir un certain niveau.  J’ai sûrement plus appris que d’autres.

Marine : La présence de Parker dans l’équipe c’est elle bien déroulée ?
P.L : Oui, très bien même ! L’équipe s’entendait très bien avant, on était un groupe déjà soudé. Son arrivée a été une bonne chose pour tout le monde car Tony Parker c’est quelqu'un et on s’en est rendu compte aux entraînements et pendant les matchs, c’était infernal ! Il y avait énormément de monde, il était sollicité toutes les 30 secondes par les gens, c’étais plus qu’un joueur de basket ! Aujourd’hui c’est « étrange » de ne plus avoir cette euphorie.

Marine : Justement, comment allez-vous abordez les matchs sans lui maintenant ?
P.L : On veut montrer à tout le monde que l’on est capable de jouer et gagner sans lui. On est dans une phase de transition, l’après Parker ce n’est pas facile à gérer puisque les rôles ont été redistribués.  A nous de montrer ce dont nous sommes capables.




Marine : Donc vous appréhendez un peu le match de demain face à Nanterre ?
P.L : On sait que ça ne va pas être facile car  ils jouent le maintien à tous les matchs et nous on veut montrer qu’on est capable. On doit gagner ce match si on veut espérer aller à la semaine des As ce qui est faisable pour nous si nous nous en donnons  les moyens. Il faudra tout faire pour gagner ! 

Marine : La défaite face à valence n’est pas passée inaperçue, est-ce que vous remettez en doute les capacités de l’équipe ?
P.L : Valence est une excellente équipe de style Euroligue. On sait qu’on avait gagné chez nous et  donc qu’ils allaient nous attendre au retour ! Ils on vraiment joué un basket d’un très haut niveau avec beaucoup de talents et sa nous a beaucoup appris à nous les jeunes car nous n’avons pas l’habitude de se frotter à ce genre de joueur. Pour ma part, j’ai appris énormément, dès qu’on faisait une petite erreur, on « payait cash » et ce n’est pas facile à jouer, sa reste une très belle expérience. Ce genre de match est plaisant !

Marine : Pourrait-on dire que Parker vous as manqué?
P.L : Oui c’est sur mais après je pense que ce match étais tellement exceptionnel que je me demande si il aurait pu rééditer la victoire une deuxième fois. Les choses aurait peut être été différentes. Le fait que l’on soit jeune nous défavorise par rapport au manque d’expérience mais après nous apportons l’énergie manquante, la vitalité. On peut courir et on a moins de pressions aussi car nous connaissons vraiment nos coéquipiers. Cela ce ressent beaucoup sur le terrain avec de beaux jeux de passes, libérés etc. Lorsqu’une équipe est soudée et confiante, elle peut aller au delà du meilleur.
Marine.D

mardi 10 janvier 2012

Présentation CAN 2012




La Coupe d'Afrique des Nations (CAN) qui débutera le 21 janvier 2012 risque d'enflammer tout un continent et ce pendant les trois semaines de compétition. Le tournoi s'annonce très ouvert et de nombreuses nations ont des raisons d'espérer la victoire le 12 février  prochain sur la pelouse d'Angondjé à Libreville (Gabon).

stade d'Angondjé de Libreville
Cette 28ème CAN est particulière, dans le sens où de nombreuses équipes qui faisaient par le passé figures de favorites dans la compétition n'ont pas réussi à se qualifier pour cette édition. On pense par exemple au Cameroun , à l'Egypte ou encore au Nigéria. Avec cela, le tournoi se retrouve allégé d'une pléiade de stars : Eto'o, Song, Zidan, Hassan, Yakubu, Martins... Cependant cette coupe d'Afrique ne semble pas pour autant être une coupe au rabais, alors certes ce cru est moins alléchant que celui de 2010 mais le niveau général n'en est que plus homogène et donc le suspense sera au rendez vous. Le Ghana et la Côte d'Ivoire se détachent légèrement du lot, et derrière ces deux favoris, le Mali, la Tunisie et le Sénégal feront figure d'outsiders. Les pays organisateurs que sont le Gabon et la Guinée Equatoriale auront quant à eux à coeur de faire bonne figure devant leurs supporters, et ce malgré des effectifs de moins bonne qualité que ceux de leurs adversaires. 


Une dimension politique


Cette compétition, il ne faut pas l'oublier, est le premier rassemblement sportif important sur le territoire africain depuis les révolutions du "printemps arabe". L'émotion sera grande pour les joueurs Lybiens, ils auront l'honneur de débuter lors du  match d'ouverture le 21 janvier face à la Guinée équatoriale. Une victoire pourrait contribuer à la reconstruction et à l'unité d'un pays que l'on sait encore très fragile. Même situation pour la Tunisie qui aujourd'hui plus que jamais a besoin du football pour se relever après 24 ans de dictature. Les "Aigles de Carthage" débuteront le tournoi le 23 janvier contre un autre pays Maghrebin, le Maroc. Une belle occasion de s'affirmer dans la compétition pour prétendre ensuite à la victoire finale.

B.Buquet


Les quatre groupes :


La confédération Africaine de Football et le logo de la CAN
- Groupe A : Guinée Equatoriale, Zambie, Sénégal et Lybie 
- Groupe B : Côte d’Ivoire, Angola, Burkina Faso et Soudan 
- Groupe C : Gabon, Tunisie, Maroc et Niger 
- Groupe D : Ghana, Guinée, Mali, et Botswana 


Le calendrier










Conversation avec un banquier.



René Gaucher, banquier à OSEO, explique comment fonctionne l'aide aux financements des entreprises dans un contexte de crise financière.


Quel est le rôle de la banque OSEO ?
Son rôle est d’aider le développement d’entreprises en France et plus prioritairement des PME c’est-à-dire des entreprises qui font moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaire. On n’est pas une banque de réseau, pas comme le Crédit Agricole ou la Banque Lyonnaise. Chez nous, on ne fait pas de comptes bancaires, pas de placements, mais que du financement d’entreprises. Il faut rappeler qu’il s’agit d’une banque 100% publique. Les fonds que l’on utilise pour financer les entreprises viennent de l’Etat et de la Caisse des Dépôts et de Consignation. Ces financements peuvent avoir lieu dans tous les secteurs d’activités. Cela peut être dans le transport, la mécanique, l’informatique…

Pouvez-vous me donner le nom de PME qui demandent cette aide financière ?
Je ne peux pas vous répondre car je suis soumis au secret bancaire.

                                                     
 Quel est votre rôle au sein de cette banque ?
Je suis délégué régional. J’ai la responsabilité de la délégation qui est à Lyon. Mon rôle est, avec 23 personnes qui sont sous ma responsabilité, d’étudier le projet de chaque entreprise afin de voir si on peut le financer. Les derniers projets que j’ai analysés sont une demande de financement pour faire construire un immeuble ainsi que la création d’une filiale en Chine.


Est-ce que vous avez des implantations à l’étranger ?
On n’a pas d’implantations à l’étranger mais des accords de partenariat avec une quinzaine de pays. On travaille avec des banques qui se trouvent au Japon, en Russie, au Canada, en Israël, et qui ont le même rôle qu’OSEO. Cela permet de financer des entreprises françaises qui s’installent à l’étranger. Par exemple, en ce moment on travaille avec des entreprises qui veulent investir en Chine, et le financement est facilité grâce à un accord entre la banque russe qui finance elle aussi des entreprises russes.

Quels sont les critères demandés aux entreprises pour qu’elles bénéficient de financements ?
Il y a des critères d’ordre réglementaire. Ils sont imposés par la Commission Européenne de Bruxelles. Ils sont basés sur l’effectif de l’entreprise, sur le niveau de chiffre d’affaire, sur les actionnaires de l’entreprise. Il y a aussi des critères financiers qui analysent la santé  de l’entreprise. On analyse son projet et on regarde si ce dernier peut permettre à l’entreprise de se développer ou bien alors s’il est susceptible de la déstabiliser.


Aujourd’hui dans le cadre de la crise, est-ce que les entreprises éprouvent de plus en plus de mal à trouver un financement?
Pour certains projets qui sont des  projets  "à risques " il est difficile de trouver des financements. Il s’agit de projets d’innovations, de création ou de transmission d’entreprise.


Est-ce que la crise financière est un frein au développement des investissements des entreprises ?
La crise financière a généré de la prudence chez les chefs d’entreprises car il y a moins de visibilité au niveau économique sur les trimestres à venir, donc ils hésitent un peu plus à lancer des projets. Du côté des banques traditionnelles comme la banque Général, il y a aussi une hésitation à financer. Mais même si une entreprise retarde ses investissements pendant six mois, un an, deux ans, il y a un moment où elle est obligée de les faire.

C’est-à-dire ?
Prenons par exemple un four à micro-ondes. Ce dernier a dix ans et vous vous rendez compte que la conjoncture n’est pas terrible, vous n’allez peut-être pas le changer cette année mais passé un moment, il faudra le remplacer. C’est ce qu’on appelle des investissements obligatoires : au bout d’un moment les entreprises sont obligées d’investir… et puis mon rôle est d’accompagner les projets.

Est-il possible de créer une réorganisation européenne ou mondiale du système financier pour redynamiser l’économie ?
Avec la crise financière qu’on connait, il va probablement y avoir une réorganisation des banques, que se soit en France ou dans le monde. Jusqu’à présent au sein d’une banque, tout était confondu : les opérations de marché, les opérations de banques d’investissement et de réseaux. Ces activités vont être séparées. De plus la banque d’investissement va considérablement être réduite.



Propos recueillis par Sybile Morel
( interview par téléphone. Décembre 2011)