Au jardin botanique du
parc de la tête d’or de Lyon, et plus précisément à l’Orangerie se tiens
l’exposition du végétal sublimé de Nicolas Roux dit Buisson. En ce mercredi
matin de novembre, seul un visiteur c’était déplacé pour l’évènement, c’est
pourquoi, il a répondu aimablement à nos questions.
Ce
photographe d’art contemporain expose ici depuis le 20 octobre. Le parc de la
Tête d’or n’est pas un lieu choisi au hasard, en effet l’artiste justifie son
choix en affirmant qu’il s’agit du cinquième plus grand parc botanique du
monde. Ce n’est pas la première fois qu’il utilise ce thème floral, il a déjà
exposé au Fouquet’s à Paris et a participé à la végétalisation des Champs
Elysées au printemps 2010. Cela fait environ 5 ans que Nicolas Roux dit Buisson
s’est spécialisé sur ce concept de la valorisation de la flore. Pour rentrer
dans le bâtiment où se trouve l’exposition, il faut passer par un rideau sur
lequel est imprimée une fleur à vertu hallucinogène : le Natura. Ce choix
a été fait pour que les curieux soient comme hypnotisés lors de leurs visites.
Il
utilise la citation de Dostoïevski pour justifier son travail « seule
la beauté sauvera le monde », en effet il veut dévoiler au grand public la
spécificité de chaque fleur. L’artiste est à la recherche d’un « choc
émotionnel » chez les visiteurs. Toutes les fleurs photographiées racontent
une histoire, comme le Camélia et la catastrophe de Fukushima. Cette variété ne
poussera plus jamais là bas. Méconnue du monde occidental avant la période des
croisades, la rose rouge depuis cette époque est devenue une fleur
incontournable. Il
essaye de créer un impact en combinant trois composantes bien distinctes, la
fleur pour sa fragilité, l’eau pour la vie, et les bulles pour l’effervescence.
Pour lui, c’est bien plus qu’une exposition,
c’est avant tout un hommage aux jardiniers, « travailleurs de
l’ombre ». Il leur manifeste du respect, car il est fasciné par leur
dévouement pour leur passion. « Ces êtres
passionnés embellissent notre environnement ». Les jardiniers sont pour
lui des puits de science. Le photographe est ouvert à son public c’est
pourquoi, il tient à être présent pour témoigner de son travail et ainsi répondre à d’éventuelles questions.
Nicolas Roux dit Buisson,
n’affectionne pas une des ces œuvres plus qu’une autre. Le souvenir de chaque
photo est pour lui un « moment de révélation exceptionnelle ». Afin
de réaliser au mieux cette exposition, le photographe a perfectionné son
travail pendant un an. Grace à la totale collaboration du parc de la tête d’or
qui lui a donné carte blanche pour représenter au mieux les fleurs du jardin.
Il a cherché à complexifier son œuvre pour qu’aucun de ses clichés ne se
ressemblent. En raison de la courte durée de vie des fleurs, il lui a été
difficile de mener à terme certains
clichés. Il compare son travail aux dieux grecs qui étaient représentés
pour leurs perfections, c’est la même démarche qu’il a entretenu avec les
fleurs.
Exceptionnellement
l’exposition sera ouverte au public, le jeudi 8 décembre, premier soir de la
fête des lumières.
Julie GOBILLOT
Alexia SAMUEL
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