Crise et restauration Lyonnaise
Depuis 2008,
Celle-ci ébranle depuis plusieurs années différents secteurs de l’économie française et
notamment celui de la restauration. Lyon, capitale française de la gastronomie aurait
jusqu'à présent été épargnée par cette crise. présent été épargnée par cette crise
jusqu'à présent été épargnée par cette crise. présent été épargnée par cette crise
En
s’éloignant du centre ville lyonnais et des bouchons bondés de la rue Mercière,
c’est une toute autre réalité qui s’impose à nous : dans les quartiers les
plus reculés la plupart des salles sont
vides, les restaurateurs attendent dehors, cigarette à la bouche, avec une
certaine nervosité. Chaque jour la même question vient les hanter :
combien va-t-on assurer de couverts
aujourd’hui ?
Pour Laurent et Sandra, restaurateurs qui
tiennent depuis 5 ans dans le 7ème arrondissement Le Mâchon
Lyonnais, chaque jour représente « un nouveau combat ». Ce
restaurant, petite entreprise familiale soutenue par une équipe de jeunes en formation, connaît depuis la rentrée de
septembre des moments difficiles qui se traduisent par une baisse du ticket
moyen et de la trésorerie, des services du midi et du soir très aléatoires et
une gestion du restaurant plus dure. Au lieu d’avoir une gestion globale, ils doivent assumer une
gestion au jour le jour, « la
routine n’existe pas, il faut s’adapter à la clientèle ». De plus, pour eux, ce
n’est pas l’augmentation de la TVA
qui pose problème mais l’augmentation des énergies : « Tous les frais EDF,
GDF grimpent tous les ans. On nous demande de baisser nos prix mais celui des
matières premières a augmenté. » Ce métier demande un grand sacrifice
financier « c’est qu’on fait beaucoup d’heure qui sont loin d’être
payées. On est des artisans pas des
entrepreneurs ». Lorsqu’on
leur demande s’il est vrai que les
restaurants lyonnais furent longtemps épargné par la crise, ils répondent
unanimement : « souvent quand on parle de restauration sur Lyon, on
parle du triangle d’or c’est à dire de la Presqu ’île, mais pas des restaurants de quartier. On
est souvent oublié.» En plus d’être victimes de la crise, « au lieu d’en
ressortir on a l’impression qu’on s’y enfonce », Laurent et Sandra sont aussi spectateurs de
cette dernière : « elle est sans cesse présente dans le moral des
gens et on le ressent. Les gens comptent : s’ils prennent une entrée
ils ne prendront pas de dessert ou s’ils prennent un dessert ils ne prendront
pas de café. » Si aujourd’hui ils arrivent à s’en sortir tant bien que mal,
c’est grâce à leur volonté, à leur courage, mais aussi à leur clientèle du midi
qui leur est restée fidèle.
« On ne connait pas la crise. »
Dans les petites rues du 6ème arrondissement, Bruno est le gérant du restaurant Chez les
garçons, qu’il surnomme avec amusement « mon quatrième enfant »
car il s’agit de son quatrième restaurant. Ce « bistrot », dont la
décoration excentrique est le reflet
même de son propriétaire, plonge immédiatement le client dans une
atmosphère conviviale. Au centre de la salle, les yeux du client ne peuvent
ignorer le gigantesque billard où reposent toutes sortes de desserts. Bruno ne
connaît pas la crise. Son secret : jouer sur une clientèle d’habitués
« on respecte le client, on le bichonne » mais aussi sur un bon
rapport qualité/prix. Ce restaurant dont la cuisine gourmande et l’ambiance
atypique sont les atouts principaux, accueille depuis 30 ans des clients qui
continuent de venir régulièrement : « Les enfants, les petits
enfants, tout le monde vient. » « Les clients qui viennent chez
nous apprécient la bonne nourriture et les bons vins. Ils se sentent bien».
Pour lui, ceux qui font leur travail correctement peuvent arriver à surmonter
cette crise. « En période où on en entend parler, je pense qu’il faut que
tout le monde participe. Ce n’est pas une mauvaise idée que la TVA augmente, compte tenu
qu’elle n’augmente que d’un point et demi ce qui est un beau cadeau que nous
fait l’Etat. Donc je conseils à tout les imbéciles qui crient au scandale de
fermer leur claquets et de travailler. »
Sybile
Morel.
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