Lance
Armstrong ne fait plus partie du palmarès du Tour de France. La
faute au dopage et à d'anciens coéquipiers que le champion du monde
1993 croyait être des amis très discrets, mais qui se sont révélé
être de grands bavards.
Longtemps Lance Armstrong à
fait figure d'intouchable dans le peloton, toujours suspecté de
dopage mais jamais condamné, le Texan à réussi à gagner 7 tours
de France sans être inquiété. Une sérénité et une réussite
qu'il devait essentiellement à ses coéquipiers... les « fidèles
lieutenants » comme on les appelait à l'époque. Parmi eux,
trois se détachent du lot, Tyler Hamilton, un coureur doué mais
très fragile qui s'est perdu à son départ de L'U.S Postal. George
Hincapie, le garde du corps de Lance dans le peloton, sans doute
l’atout le plus fidèle du texan lors de ses 7 victoires. Enfin
Floyd Landis, un cycliste qui a su se mettre au service de l'équipe
et attendre son heure avant de connaître les sommets puis la
dégringolade.
Le
livre qui accable Armstrong
Tyler Hamilton est certainement
l'homme sans qui Armstrong serait encore sur le toit du cyclisme
mondial. Une personne qui, malgré la peur et l'admiration qu'il
ressentait vis à vis de son mentor, a réussi à se confier dans un
livre, the secret race. Le
timide américain y explique tout ce qu'il n'a jamais eu le courage
de dire publiquement par le passé. Avec des détails troublants, il
décrit des scènes invraisemblables, comme quand il parle du frigo
de Lance ou l'EPO trônait à côté du lait et de la viande. Ou bien
cette autre situation, le Texan explique avec excitation son plan
pour réussir à transporter de l'EPO, substance devenue très
contrôlée depuis l'affaire « festina ». Un plan qui
suscite l'excitation du champion comme si la perspective d'être
l'acteur principal d'un scénario digne de James Bond ou Mission
Impossible le ravissait. Hamilton raconte que tout à commencé en
1999 quand Armstrong décida de payer un motard (son nom de code
était « motoman ») pour suivre le tour de France en
transportant une thermos d'EPO. À l'époque seul trois coureurs sont
au courant de l'organisation, Hamilton, Livingston et Armstrong bien
sûr.
Quand Armstrong et Hincapie étaient amis |
Dans
un registre plus sobre, George Hincapie, l'ex meilleur ami de Lance
Armstrong reconnaît l'existence et la fréquence du dopage au sein
de l'U,S postal. « A la vue des performances
des coureurs et des utilisations de produits au plus haut niveau, il
n'était pas possible de faire de la compétition sans eux [...]
Il est très difficile pour moi d'admettre qu'à un moment de ma
carrière j'ai utilisé des produits dopants. » une
citation de « Big George » extraite d'un communiqué ou
il avoue s'être dopé et,ou il inclut aussi Armstrong dans ces
affaires de tricherie. Cependant contrairement à Hamilton il ne le
place pas au sommet de la pyramide. Au début de l'été, le
quotidien néerlandais DeTelegraaf
a révélé que
Hincapie, Leipheimer, Vande Velde, Zabriskie auraient obtenu de
l’Agence antidopage américaine (USADA) de n'être suspendus qu'en
fin de saison contre des témoignages accablant l'ancien champion. Le
fidèle lieutenant à donc, malgré son amitié avec Armstrong
témoigné contre son ancien frère dans le peloton pour sauver sa
saison.
Un
des premier à avoir dénoncé les pratiques d'Armstrong à été
Floyd Landis. Le vainqueur déchu du tour 2006 à mis au jour les
pratiques du texan à la suite de son déclassement du palmarès de
l'épreuve en 2008 après avoir été contrôlé positif à la
testostérone. Vexé d'avoir été condamné et démasqué, Floyd
Landis accuse son ancien coéquipier de dopage. Des accusations qui
arrivent le Le 20 mai 2010 dans une interview donnée
au Wall Street Journal, Floyd Landis reconnait s'être dopé de façon
systématique au cours de sa carrière. Sous les couleurs de l'US
Postal tout d'abord, entre 2001 et 2004, puis au sein de l'équipe
Phonak de 2005 à 2006. Il met en cause son directeur sportif de
l'époque Johan Bruyneel qui l'a familiarisé avec diverses pratiques
dopantes, parmi lesquelles la prise d'EPO, de testostérone,
d'hormones de croissance et de stéroïdes. Il accuse également en
le nommant son ancien coéquipier Lance Armstrong d'avoir lui aussi
recouru à ces pratiques. La réponse de l’intéressé est arrivée
quelques jours plus tard sur son site internet, «Je ne me suis
jamais dopé, et contrairement à mes accusateurs, j’ai été un
athlète d’endurance pendant 25 ans sans pic de performance, passé
plus de 500 tests de dopage et n’ai jamais été contrôlé
positif.», un pic envoyé à
Landis qui n'aura connu qu'une seule année au plus haut niveau ce
qui lui aura suffit pour se faire épingler pour dopage.
Un
coureur intouchable
Auparavant
quelques coureurs s'étaient déjà essayé à refuser de le système
mis en place par le natif de Dallas mais ils s'étaient heurtés à
la loi du silence alors inévitable dans le milieu. On ne parle
cependant que de cyclisme pas de mafia et de règlement de comptes.
Ainsi en 2002, lorsque Christian Vandevelde alors membre de l'U.S
postal refuse de se doper, Armstrong qui est officieusement le boss
de l'équipe ne lui laisse pas le choix s'il veut rester dans le
milieu "la
seule manière de continuer au sein de l'équipe, c'était d'adhérer
pleinement au programme de dopage du docteur Ferrari".
En 2004 lorsque l'affaire Ferrari éclate (il était le médecin de
l'Américain à l'époque), un français, Christophe Bassons, ose
témoigner et s'opposer au leader de la discipline. Son témoignage
sera ignoré de tous et le peloton se retournera contre lui. En osant
briser la loi du silence, Bassons à sans le vouloir été grillé et
délaissé par quasiment tous ses confrères. A l'époque on ne
touchait pas au parrain du vélo.
Bastien
Buquet
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